Les 22 élèves inscrits étaient tous présents et ponctuels. Le rendez-vous ayant été fixé à 19h30, nous avons pu nous installer à nos places calmement. La classe avait été scindée en 2 groupes, l’un avec Mme Fontaine et M. Vaissières, l’autre avec moi. C’est une politique du théâtre, m’a dit le service des réservations, que de diviser les groupes scolaires.

Bourne a transposé la pièce de Shakespeare dans ce que les élèves ont identifié comme un hôpital psychiatrique et y sont abordés des thèmes plus contemporains que les rivalités familiales pour interdire un amour.

Les élèves ont été touché par la performance physique des danseurs (“Ils font des trucs de fous avec leur corps”) et la musique de Prokofiev. La chorégraphie et l’expressivité des danseurs ont rendu l’argument très compréhensible aux élèves, comme l’a montré le débriefing réalisé le lendemain : ils avaient identifié tous les conflits exposés (homosexualité réprimée, prédation sexuelle, homophobie…).

Concernant le comportement des élèves, ils ont respecté les consignes données en amont. Ils nous encouragent ainsi à renouveler l’expérience, voire envisager un voyage scolaire. Mon voisin au théâtre, un vieux monsieur, les a d’ailleurs félicités : “ils sont sages vos élèves, ils sont bien. C’est bien de les emmener voir un ballet”.

Sylvie Poullet-Schlüpmann
Professeure de Lettres-Histoire Géo